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"Car Je est un autre "...

30 mai 2023

SOLITUDE N’EGALE QUE SILENCE …

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Solitude n’égale que Silence

Et rien ne bruit au cœur de la cité

Que mes pensées Ô sublime indolence

Tout en moi glane Douce aséité

 

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Retiré indifférent à ce monde

Je parcours mon esprit vers d’autres terres

Sais-tu que l’errance en tout est féconde ?   

Constant je suis celui que rien n’enterre

 

 

 

 

 

Ainsi je vais chemine en mon désert

Inaccessible à ceux qui m’indiffèrent

Oublieux du fade et de l’indisert

Eternel aux autres qui sont et défèrent

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                                                      Erwan

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28 mars 2016

INTERLOPE

 

 

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Dans les méandres quelque part

Là où la lumière n'entre pas

Des mains se cherchent s'envolent

Caresses obscures qui nous frôlent

Au plus profond de nos doutes

Des lèvres s'abouchent comme en déroute

Se quittent se retrouvent sur un non-dit

Sentiments infinis aux goûts d'interdit

Ce ne sont que corps contre corps alanguis

Autour tout autour de nous - l'équivoque -

                                                                                                                    

 

Dans les méandres quelque part

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Là où la lumière n'entre pas

Mes mains déambulent aveugles

Effleurent les visages les cuisses - seules -

Au plus abyssal de nos silences

Des souffles s'échappent comme en errances

Se perdent se confondent en plaintes

Gémissements suspects sensuelles empreintes

Il n'y a que sexes contre lèvres bandées

Face à toi tout contre - l'équivoque -

 

 

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Dans nos méandres quelque part

Là où la lumière n'entre pas

Nos mains se trouvent s'apprivoisent

Dessinent nos regards - s'aperçoivent -

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Du plus loin de nos désirs

Nos langues s'entrelacent comme en devenir

Se mêlent se confondent ne font qu'une

Attachement troublant de l'une à chacune

Ce n'est que ton corps en mon corps pénétré

En nous tout en nous - l'équivoque -

 

              à mon J.C.;

                                  Ton ERWAN                           ( 20 Mars 2016)

                                                                                              

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27 septembre 2015

De tous ces instants superposés ...

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De tous ces instants superposés

De toutes ces heures écoulées

Depuis tout ce temps

Que sont tous ces corps devenus

Qu'ils soient d'une heure ou d'hier

Ensevelis

 

Les yeux plantés au plus profond de l'horizon

Du plus loin que je puisse

Même entre ciel et mer

Sans plus d'obstacles comme autant de détours

Je n'aperçois aucune évidence

A peine dans le balancement des vagues

Juste un semblant d'éternité

Je suis seul ici un moment à me croire le dernier

Avec pour infinie certitude

De ne pas être le premier

 

De tous ceux qui se tenaient là

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De toutes ces âmes autour de moi

Depuis tout ce temps

Qui sait tous leurs sentiments devenus

Qu'ils furent d'éphémère ou d'éternité

Construits

 

Ma voix lancée au plus loin du vide

Du plus enfoui que je puisse

Même entre écho et résonnance

Sans plus de vents contraires comme autant d'empêchements

Je ne perçois aucune réponse   

A peine au froissement des ressacs

Un rien d'impression de silence

Suis-je seul ici un moment à me penser le dernier

Avec pour douce amertume

De ne pas savoir être le premier

 

De tous ces Imperatores acclamés

De toutes ces foules assemblées

Depuis tout ce temps

Que sont tous ces cris jetés devenus

Qu'ils aient été d'amour ou de haine

Nourris

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De là où je suis tout autour de moi

Et en toutes directions

Ne sont que ceux qui furent et deviendront

Nus et diaphanes sans plus de leurs consciences

Je ne suis ici un moment pas plus le dernier

Avec mon étrange consistance

De n'avoir jamais été le premier  

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                        ERWAN

 

18 août 2015

Entre vous

 

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Je t'ai aimé

La dernière fois que je t'ai vu

 Le temps - ce temps - très court

Après l'empreinte de nos corps

Au creux tout au creux des draps

Le temps de reboutonner ma chemise

De remonter mon pantalon

De desserrer l'étreinte de vos mains endormies

 

Je t'ai aimé

Toi encore puis toi qui m'a plu

 

Une nuit - cette nuit - trop courte

Après l'étreinte de vos corps

Au fond au plus profond de moi

Une nuit à me donner sans y penser

A me damner sans façon

A goûter à l'empreinte de vos lèvres offertes

 

Je t'ai aimé

Tour à tour que je t'ai vu

 

Une fois - cette fois - bien courte

Après le silence des corps

Au bord tout au bord de l'ombre

Une fois que tout est terminé

Que tout est dépassé

Que tout se résume entre vos sommeils

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Je t'ai aimé

Encore                                                                     

Comme à chaque dernière fois que je t'ai vu

 

 

 

                                                                                        ERWAN

                                                                                                                              à  L. et  D.

 

18 juillet 2015

A mes Amants ...

 

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Je vous ai vu

En cohortes les uns après les autres

Passant devant mes yeux endormis

Visage après visage

Corps après corps

Nus parfois parfois nus

Toujours silhouettes incomplètes

Comme dont on ne sait quelle brume descendus

Ou bien peut être

Prisonniers d'une lointaine obscurité

Surgissant

 

Et vos regards à l'intérieur de moi        

Plaqués à la face de mes yeux             

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Captifs en cet improbable amnios

Obsédante litanie de mes nuits en apnée

 

Je rêve de vous

De vous tous sans ordre ni préséance

Comme unis en ce curieux mélange

Chacun rejouant sa partition

Tantôt sensuelle sexuellement torride

Et j'entrevoie mes mains démultipliées

Posées sur tant et tant de peaux

Caressantes

 

Et dans l'absurdité de mon rêve

Mes mains se souviennent

Du lisse du rugueux du parfumé

                                                           

Je vous contemple à demi voix      

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Du plus loin que je vois

Et mes lèvres entr'ouvertes

Comme les ailes d'un papillon  

Vont viennent se posent et s'envolent

Goûtant à chacun de vos baisers

Etat d'ivresse indicible

A l'heure inconnue de vous sentir en moi

Tous longtemps en une seule fois

 

Je vous ai vu

Au long cours de mon rêve

En une nuit - ultime trêve-

Avant de m'enfoncer en abîme

En cohortes les uns après les autres

Passer à porté de mon souffle

Me saisir m'étreindre et sans détours

Me faire - belle multitude- l'Amour

Vous étiez chaque âge de mon existence

Beaux toujours en mon souvenir charmant

Tous enlacés contre moi vivante présence

Interminable procession d'innombrables Amants

 

Je vous dois ce que je suis

Vous qui un jour m'avez eu

Si peu pourtant...que je vous ai vu   

                                                             

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                                                                                                                       ERWAN

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30 avril 2014

A LA CROISÉE DES CHEMINS ...

                                                                

 

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   Toute son existence; toute entière; on la passe seul. 

   On la passe seul parce que l'essentiel du temps l'on est seul. 

   Entièrement seul. 

   La vie n'est qu'une succession de corps caressés, de regards croisés, de paroles insensées prononcées, que délave chaque nouvelle rencontre. 

   Nous naissons tous aux portes d'un désert.

   Qu'il nous faudra traverser, avec l'espoir au ventre. 

   A chacun d'entre nous à le peupler et à l'habiter. 

   Il y a ceux qui l'emplissent d'un seul être, unique, où le temps compte pour deux. 

   Il y a ceux qui voyagent dans le dénuement, libres, où la rencontre avec soi est l'ultime but. 

  Et puis il y a ceux qui passent, égrainant dans leurs sillages des instants éphémères, où les visages se succèdent. 

  Longue litanie des souvenirs; mélange exotique d'approches, de commencements, de plaisirs partagés, puis d'adieux. 

   Ceux là cherchent en vain l'oasis qui les retiendra, comme une terre d'asile verdoyante et fertile; le salut, enfin, d'une solitude. 

   Mais le refuge ne devient bientôt qu'une escale; et le vent semble vouloir les entrainer plus avant. 

   Alors ils quittent pour mieux repartir. 

   Est-ce le vent, ou bien l'ennui? 

   Est-ce le vent, ou bien l'envie? 

   Ou bien les forces intérieurs d'un étrange secret? 

   Certains appellent cela instabilité, d'autres encore versatilité, tous ajoutent chronique. 

   Peut-être bien... 

   Et si cela n'était que l'expression de l'absolu. 

   Alors le désert n'aurait plus d'horizon, rien qu'un vide immense, sans limites; jamais. 

   Une étendue qu'aucun rempart ne viendrait arrêter. 

  Un espace inconnu, où l'Homme avancerait autant qu'il le pourrait, s'accordant le droit au repos; puis reprendrait son chemin. 

   Car nous avons tous un chemin. 

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   Sans se retourner, pour ne rien devoir regretter. 

  Un océan de sable et de poussière, où les pas, sitôt qu'ils inscrivent leurs empreintes; s'effacent. 

   Quelque chose d'intangible, d'inintelligible, sans relief aucun; quelque chose de résolument étale, qui ne mènerait nul part.  

   Simplement des chemins qui se croisent, qui s'attarderaient, parfois les uns tout contre les autres; puis sans un mot se sépareraient, pour longtemps, ou pour toujours. 

   Pour qui; pour quoi? 

   S'il n'y a pas de récifs à atteindre, pas de sommets à gravir? 

 Il y aurait, un jour, deux chemins qui se rencontreraient face à face, deux chemins si dissemblables, parce qu'opposés, et si semblables, pourtant. 

   Deux êtres que tout aurait conduit à se projeter l'un, tout contre l'autre. 

   Ils se reconnaitraient. 

   L'un dirait: "- ces yeux là, je les ai rêvé tellement de fois..." 

   L'autre dirait: "- ... que je ne saurai les oublier." 

   Ensemble ils se repenseraient. 

   Et comme aucun des deux, ne pourrait refaire son propre chemin à l'envers. 

  Et comme aucun des deux, ne saurait marcher à rebours sur les pas de l'autre, et remonter le cours de son histoire... 

  Alors ils se prendraient les mains, les serreraient très fort, jusqu'à les pétrir ensemble pour n'en faire qu'une; et la laisserait les guider côte à côte, sur un nouveau chemin. 

  Devant eux le sable deviendrait fertile; des herbes rases, tout d'abord; tout d'abord des champs, vastes, de blé et de pétales multicolores; puis de grands arbres pour abriter leur repos, des étangs, des lacs immenses pour habiller leurs corps; des cités magnifiques, escales bigarrées de toutes sortes de chemins qui se croiseraient; des palais de chaumes, de briques, de marbres et de vents d'où s'exhaleraient leurs plus beaux murmures.  

  Devant eux des heures à perte de vue, des cadrans nus où l'ombre n'avance plus; des sourires comme autant de promesses à venir; des puits d'eau claire creusés à même le sol pour abreuver leur solitude. 

   Car malgré tout, ils seraient seuls. 

   Seuls parmi la multitude. 

   Seuls, mais en marche vers l'insaisissable éternité qui les guiderait. 

   Plus d'oasis, où chacun allait se perdre en d'insouciantes bacchanales. 

   Maintenant, eux aussi, ils seraient deux. 

   Deux, mais en marche vers de surprenantes aventures. 

   Les nuits, ils les passeraient ensemble. 

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   Ensemble; sauf peut-être certaines fois où l'un d'eux aurait croisé un autre chemin, et se serait laissé tenter un moment. 

   La tentation ferait partie de leur quotidien, parce qu'ils ne sont que des Hommes. 

   Après, ils se retrouveraient, parce qu'ils ne pourraient pas en être autrement. 

  Parce qu'eux ils ne se seraient pas croisés, mais heurtés brutalement, avec quelque chose, comme de la passion au fond de l'âme. 

   L'autre ne serait pas unique, mais indispensable. 

  Indispensable, car libre; et ce serait cette liberté qui ferait chacun d'eux aller à la rencontre de soi. 

   Ce ne serait pas leur ultime but. 

   Non; il y aurait bien plus encore: la compréhension; la tolérance des désirs de l'autre. 

   Leur désert, à eux, serait transformé, riche; il scintillerait sous un soleil toujours au zénith. 

   Bien sur ce serait, sans doute, le même soleil qu'avant; tout aussi implacable et dévorant. 

   Mais leur chemin serait tellement plus ombragé; tellement plus frais, que les morsures de ce soleil là, seraient moins cruelles. 

   Devant eux, un jour; enfin; ils découvriraient une étendue sauvage, faite de bruyères et d'ajoncs entremêlés; d'arbustes et de chardons desséchés; et leur chemin se perdrait en d'innombrables sentes où, déjà, le sable reprendrait ses droits. 

   Devant eux, se dresserait une barrière de dunes blondes et mouvantes. 

   Alors, ils penseraient avoir atteint l'horizon. 

   Leur horizon. 

   Celui qui pourtant n'existait pas. 

   Ensemble, se tenant par la main, ils essaieraient de suivre le bon chemin.  

   De choisir; parmi ceux qui s'offriraient à eux; d'emprunter la sente qui les mènerait jusqu'au pied des mastodontes de poussière. 

   Avancer toujours; puisqu'ils le savent bien, il leur serait impossible de reculer. 

   Nul ne serait obligé de l'interdire, puisque c'est impossible. 

   Guidé par ce qu'ils croiraient être l'horizon, ils arriveraient en contrebas des dunes. 

   Et après? 

   Et après diraient-ils? 

   Après il n'y aurait plus de chemin; il n'y aurait plus que la face mouvante du destin; ce visage livide, blême; un désert horizontal, faisant, pour la première fois obstacle à la rectitude. 

   Ils pourraient demeurer en aval et décider de suivre la base des dunes; mais ils s'épuiseraient en d'inutiles pas; ils s'useraient; ils vieilliraient. 

   Vaine tentative ; il n’y aurait aucun espoir de contourner ce môle de poussière. 

   D’ailleurs, il serait sans fin. 

   Puis, comme ils sauraient que leur chemin n’est pas celui qui longe les dunes ; ils se résigneraient à les gravir. 

   On ne sait pas exactement, qui entrainerait l’autre vers leurs sommets. 

   Peut-être, ils s’aideraient mutuellement. 

   Ils pèseraient, alors, le poids de leur solitude. 

   Parce qu’il n’y aurait plus d’autres chemins à croiser. 

   L’ascension serait pénible, douloureuse même. 

  Parfois ils se retourneraient et ils auraient, cette impression, que jamais ils n’avaient ressenti auparavant, de devoir contempler le chemin parcouru, depuis tant et tant d’années. 

   Comme si une force invisible les obligeait à se retourner. 

   Plus leurs corps s’élèveraient, plus ils verraient loin derrière eux. 

   Avec stupeur, ils entreverraient chacun, comme l’horizon de leur histoire passée. 

  Un long tracé dans le désert, qui à la seconde de leur rencontre se séparerait en deux chemins distincts ; l’un de l’autre. 

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   Rien d’autre. 

   Plus rien d’autre qu’une lettre inscrite avec précision au sol aride. 

   Un résumé. 

   Y 

   Upsilon. 

   La vingt-cinquième et avant dernière lettre d’un alphabet, dont seule la dernière voyelle demeure ; immuablement tracée. 

   La seconde inconnue. 

   Mais quelle était donc la première ? 

   La première ? 

   En prolongeant chacun de leur chemin au point où ils se sont heurtés, on pourrait dessiner dans le désert, un X. 

   Ils sauraient, alors, que l’on ne se rencontre jamais face à face, mais que l’on se cherche. 

  Eux aussi ils n’auraient fait que se croiser, et comme tous ceux qu’ils avaient croisé avant, ils auraient pu en rester là. 

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   Le hasard n’existerait plus. 

   En arrivant au sommet des dunes, ils se serreraient très fort, dans les bras l’un de l’autre. 

  Ce qu’ils avaient, toujours, pensé être un nouveau chemin ; cette route qu’ils croyaient être la même pour eux deux, ils s’apercevraient qu’elle avait été différente. 

   A chacun son destin. 

   Quoi que l’on fasse. 

   La première inconnue. 

  La plus importante des deux, ce ne serait pas ce que l’on va découvrir, mais ce que l’on croirait avoir découvert. 

   Alors, ils ne sauraient rien. 

   Rien de leur passé, pas plus que de leur avenir. 

   Il ne leur resterait que le présent. 

  Quand ils seraient en haut, tout en haut des dunes ils auraient le choix : celui de regarder en arrière pour constater que ce qui leur avait paru sans fin était bien petit, circonscrit, propre, résolu et sans importance, perdu dans l’immensité d’un désert plus immense encore ; ou bien de regarder en avant pour s’apercevoir qu’ils n’avaient rien accompli, puisque tout leur resterait à faire. 

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  Devant eux, il y aurait l’océan ; un autre désert, sans plus de limites que le précèdent. 

   Non plus un désert de sable, mais d’eau écumante et salée. 

   Là, ils sauraient qu’ils ne pourraient plus se tenir par la main. 

   Les flots les sépareraient irrémédiablement. 

   Ils resteraient longuement à contempler l’étrange. 

   Au moins, jusqu’à ce que l’un des deux s’en aille. 

   On appellerait cela, mourir. 

   Mais n’est-ce pas plutôt continuer son chemin. 

   Comme un Y, quand on est deux ; qui deviendrait un X, quand on est seul.  

   Tout cela serait presque mathématique. 

   Presque désobligeant… 

   Chacun son chemin. 

  Et même s’ils décidaient de partir ensemble, de gagner le rivage ensemble, de s’enfoncer dans l’eau glacée ensemble, ils seraient happés chacun par un remous différent. 

   Le plus difficile, le plus insoutenable, serait pour celui qui resterait, à regarder l’autre s’éloigner sur la grève; puis à être emporté au large jusqu’à disparaître sans retour. 

   Celui qui resterait, demeurerait les mains vides. 

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   Alors il dirait :  

              Toute son existence ; toute entière ; on la passe seul. 

              On la passe seul parce que l’essentiel du temps l’on est seul. 

              Entièrement seul. 

           La vie n’est qu’une succession de corps caressés, de regards croisés, de paroles insensées prononcées, que délave chaque nouvelle rencontre. 

              Nous naissons tous aux portes d’un désert. 

              Qu’il nous faudra traverser, avec l’espoir au ventre. 

              L’espoir de ne pas être seul pour le traverser. 

              Alors on se retrouve face à face avec un inconnu. 

              Et on se prend à l’Aimer. 

              Et on se prend à être Aimé. 

              Mais quand le chemin est accompli, toujours on se sépare. 

              Qu’on le veuille ou non : 

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               Toute son existence ; toute entière ; on la passe à chercher quelqu’un… 

               Toute son existence ; toute entière ; on est seul. 

                                              Fatalement seul. 

                                                                                 

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                                                          ERWAN

                                                           (2001)

 

 

25 juin 2012

Ton nom ...

 

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Au ciel encore il ne reste rien

Qui soit gravé de ton prénom

J'ai cherché j'ai cherché mais en vain

Jusqu'à l'épuisement jusqu'à la fin.

 

Je ne sais plus ce qu'est du mal le bien

A chaque pas je pense et dis non

Pourtant j'avance en tendant les mains

Je vais je vais mais jusqu'où enfin.

Quel horizon brisera mes liens

Dont je n'ose encore prononcer le nom

Un avenir diffus-incertain-                                                                                            

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Et pâle comme l'aube au matin:

Ici-bas quelque chose me tien.

Sais-tu. Parfois je dis ton nom

Il me vient des envies de demain

Le souvenir de toi est satin...

En moi je sens ce long va et vient

Qui pénètre mon corps comme un don

Et s'imprime en moi comme un regain

Déjà j'entrevoie tes yeux mutins...

Je glisse je glisse...oui...ô combien

Loin de tout et de toute raison

De te revoir j'espère soudain:

De mes sentiments je suis le pantin.

 

La nuit m'environne et me retient

Dans ma tête s'épuisent des violons

Voilà que je sombre et puis soudain

Apparaît devant moi le mot _ _ _

 

Au ciel encore il ne reste rien

Qui soit gravé de ton prénom

J'ai cherché j'ai cherché mais en vain

Le doux nom de _ _ _ _ _ _ _ _ _

                                                             DSC05482    ERWAN                          

 

                                                                    

 



 

 

                                                                 

 

30 mai 2012

Derrière les volets bleus ...

DSC03557   J'avais un Amour. Il m'en souvient.

 

   Un Amour à nul autre pareil. Il avait pour nom Ondine. Tout droit sorti de chez monsieur Giraudoux. A ses côtés étaient Hans et Bertram. Bertram et Hans; j'étais, je crois l'un de ceux là.

 

   Hans et Bertram aimaient Ondine. Ondine aimait Bertram et Hans; également. Se donnant à l'un, elle se donna à l'autre. L'un semblait la posséder, l'autre la voulait désirer.

 

   Un soir, en un lieu où coule encore le fleuve aimé des Souverains, en Val de Loire, elle vint à l'autre, Impératrice sereine, telle une mer offerte au rivage désigné. J'étais ce rivage; je fus cet autre.

 

   Une seule, unique et indélébile nuit, où nos deux corps se sont sans concessions, unis.

 

   Je t'ai aimé Ondine. Au delà de tout. Premier Amour, plus improbable que l'est l'union d'un esclave à une Grande Vestale.

 

   Pourtant mon cœur, jamais depuis, ne peut battre à l'unisson d'un seul Amour; car si deux temps sont nécessaires à la vie, l'un marquera de tes regards le tempo, toujours.

 

   Je garde de toi Ondine, l'image en survivance; raffinement inégalé et sublime; de l'éternelle élégance.   DSC03558

   Et signée de ta main, cette carte postale où sont clos, sans raisons, deux volets bleus.

 

   Comprends mon trouble, au plus profond de la nuit, à l'heure interdite et étale des secrets les plus enfouis; quand j'ai, au détour d'une virtuelle page, reconnu ton visage...

 

   Depuis si longtemps. Depuis nos 20 ans.

 

  Oui Ondine. Oui. Toi seule n'a rien cédé au présent; de ton enfance.

 

   Cette nuit là, où j'ai revu ton sourire; si proche de moi par le temps et ...l'espace; je n'ai pu trouver le sommeil...

 

...Tellement de toi, il m'en souvient...

 

   Toujours je crois; je ...

 

                                                                 A notre adolescence. 

                                                                 DSC03561   

à S- - - - - - e ;         

                                                                                                                                ERWAN



5 décembre 2011

SYMPHONIE N°5 : ADAGIETTO ...

   
   DSC02846   D'où vient ce sentiment étrange.

    À l'heure où tout repose, ici, là-bas, ailleurs ; et que tout bruit d'un silence indicible. De ce silence que l'on croit être, et qui n'est jamais. Rythmé sans cesse, même au plus profond de la nuit par un frémissement, un frôlement peut-être, un glissement sûrement : le clapotis des cœurs à l'unisson de leur chamade, de tous ces corps qui s'ensommeillent. De tous ces cœurs qui se posent, entre deux souffles, comme le battement de lèvres qui s'entrouvrent.

     D'où vient ce sentiment que malgré tout je suis seul ; quand tout est bruit et fureur bien avant la tempête.

    Je ne sais.

   Je ferme les yeux, une fois encore, pour mieux voir. Et du fond de mes ténèbres, pâles et souriants, surgissent, un à un, les visages de ceux que j'aime. Faces livides aux corps disloqués ; fuyantes, inaccessibles à tout jamais. Insaisissables souvenirs au-dehors pourtant si charnel : ou êtes-vous ?

   Ou êtes-vous pour avoir quitté ce monde. Dans quels limbes inexplorés voguez-vous à présent ? Je suis de ces enfants morts, qui n'ont pas eu de pensée, à peine un ondoiement de conscience. Quel que soit son temps, l'existence n'est qu'un vacillement. Un palpitement. Court, bref, un soubresaut peut-être. Je suis à cet instant, où la main envolée au-dessus du drap blanc, retombe ; ou la ronce, déjà, enchaînes Yseut à Tristan. Tout en un froissement de paupières se joue et dans les siècles emportés se noie.

  D'où vient ce sentiment, que même disparu; mes mains caressent vos joues. Est ce  illusion du cœur ou de l'esprit, qui recompose les êtres qui ne sont plus ? Je me laisse glisser vers l'abysse, comme on entre à pas lents dans les eaux d'une mer sans rivage, où les Moires implacables attendent celui qui se donne à elles. J'aime cette obscurité, où les images de mon passé s'entremêlent aux projections désordonnées de mon présent : Dripping complexe de mon âme goutte-à-goutte sur la toile de ma vie.   DSC02868                                                                                                                                    

    Il n'est de beauté qu'à l'ultime moment.    

                                                                     

   Quand le guerrier abîmé, une fois le combat accompli, cherche du regard, dans un dernier souffle les yeux de celui qu' il a tant aimé. Après seulement, viens le long apaisement.

   D'où vient ce sentiment étrange que malgré tout je suis seul. Et cette envie secrète de me laisser dissoudre, dans une partition de Gustav Mahler… Comme si au-delà des sons je devenais moi aussi musique, pour n'être enfin ; à légale de ceux que j'ai aimé et que je devine : qu'une âme.

                                                  DSC02872             

                                                                                                                  ERWAN

23 novembre 2010

L' INFIME ...

IMG_0459

D'un autre temps à un autre temps : où suis-je entre les deux ?                                              

À quelle place me trouveront ceux qui viendront demain.

Je ne sais.

Car je n'ai nul recul de ce que je fus et aucune conscience de ce que je suis. Seulement peut-être, cette infirme perception que j'avance dans une époque.

Mais pour combien encore ? Jusqu'où? Et vers qui, vers quoi?

Qui peut le dire, enfin. Car si quelqu'un peut le dire, alors qu'il parle. Ou bien, si nul ne peut se prononcer, alors à quoi sert d'avancer, ainsi.

D'une porte à une autre porte ; d'un rais de lumière à une fuyante clarté : l'obscurité.

À quoi sert de marcher, si c'est toujours à tâtons, dans le noir.   IMG_0464

Cela est absurde. Absurde n'est-ce pas?

Alors mon existence… Pas plus que la vôtre… Oui c'est bien cela, ... Nos vies sont entre deux parenthèses.

Mais de quoi? De qui?

Et tout se passe de ce que nous aimons, de tout ce que nous croyons, de tout ce que nous haïssons, de tout ce que nous touchons, mangeons, respirons, écoutons, voyons… De tout… Tout se passe entre l'ouverture et la fermeture d'une parenthèse.

La somme de toutes choses.

Je suis quelque part entre ces deux accolades, comme deux berceaux dressés. C'est beau une parenthèse, harmonieux, d'un trait incurvé, précis, déterminé. Cela épouse la moitié d'un globe. Et, réunie à son autre moitié, enferme la rotondité de la terre toute entière.

Je suis dans cette rotondité.

Du berceau au berceau. Du repos au néant. Voilà qui est une certitude : nous sommes depuis l'aube des temps, des bulles de parenthèse, contenues dans d'autres bulles plus vastes encore dont nous ne commençons qu' à percevoir la multitude.

De ce qui fut jadis, hier, quand je n'étais pas ; à ce qui sera demain, éternité, ou je ne serai plus.

L'infime.                                                                                                      

                                                                                                                                     IMG_0463

D'un autre temps à un autre temps : où suis-je entre les deux?         

 

                                                                  IMG_0457     ERWAN

 

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